Alors que les objets connectés s’introduisent de plus en plus dans notre quotidien pour faciliter certaines tâches, les designers commencent à envisager la mode de demain à travers les vêtements connectés. Et si la prochaine étape, après les montres connectées et les réfrigérateurs, concernait notre dressing ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les vêtements connectés, autrement dit les matières textiles capables de capter et de réagir à des signaux, ne sont pas récents. Elles se développent certes grâce aux avancées technologiques récentes qui leur permettent d’évoluer de manière exponentielle mais les premiers vêtements connectés sont apparus il y a bien plus longtemps. En effet, depuis des années, les fils tissés avec des matières conductrices existent, à l’instar du fil d’or il y a plus de 1000 ans. Ce n’est qu’au début du XIXème siècle que le terme de textile intelligent prend réellement son sens. Avec le développement des premiers composants électriques, l’homme cherche à les combiner au textile. Il s’agit cependant d’un échec, aussi bien au niveau esthétique que fonctionnel, au vu de la qualité des composants de l’époque. A la fin du siècle, l’Electric Girl Company, une troupe de danseuses de ballet, met en avant cette technologie et l’intègre à son spectacle en proposant des bijoux et robes agrémentés de composants luminescents pour divertir les invités. Avec l’essor des technologies depuis le début des années 2000, la mode connectée prend un autre tournant et se démocratise davantage. Le Consumer Electronics Show, salon dédié à l’innovation technologique qui se réunit chaque année à Las Vegas, a notamment introduit, depuis 2014, un espace dédié à la mode et aux avancées technologiques qui la concernent. 2014 marque aussi l’année où l’Université de Nottingham a mis au point un tissu pour siège de voiture capable de détecter l’endormissement au volant en fonction du rythme cardiaque du conducteur. Outre les fonctionnalités esthétiques et pratiques que ces vêtements connectés peuvent apporter aux consommateurs, ils constituent également un enjeu d’un point de vue sanitaire.
LaLaLand
Férue de l’intelligence artificielle, la start-up néerlandaise propose aux marques de mode un outil leur permettant de générer des silhouettes virtuelles, de toutes morphologies et mensurations, pour agrémenter leur e-shop. Ainsi, toutes les typologies de clients sont représentées et le consommateur se retrouve plus facilement dans les produits proposés.
SmartDuvet
Le textile s’étend à la mode mais également à la vie pratique, SmartDuvet l’a bien compris en proposant sa couette, programmée par une application pour smartphone. Le projet facilite la vie de l’utilisateur par deux biais : d’une part, la couette se remet en place seule, d’autre part, elle propose de chauffer ou de refroidir indépendamment chaque côté de lit. La couette offre donc également une solution en termes de consommation d’énergie.
Ralph Lauren
Initialement présentée aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018 en Corée du Sud pour équiper l’équipe américaine de vestes chauffantes, la collection Ralph Lauren est désormais disponible en boutique. La marque de luxe propose deux modèles, une parka et une doudoune, qui permettent de braver le froid via une commande bluetooth. Reliée à une application, cette commande permet de maitriser la température des textiles avec une autonomie de 3 heures.
Aetrex
Parce que trouver chaussure à son pied n’est pas toujours chose facile, l’entreprise américaine Aetrex propose de trouver la chaussure idéale à l’aide de caméras et capteurs. Après traitement des informations recueillies, le logiciel offre une recommandation complète et personnalisée quant au type de chaussures ou de semelles vers lesquels se tourner.
Des accessoires connectés au secteur du luxe, des avancées sanitaires aux avancées purement pratiques : tous les aspects de la mode sont donc concernés par l’essor des nouvelles technologies. Alors que la mode connectée se démocratise et est de plus en plus accessible au grand public, il s’agit encore, à l’heure actuelle d’un secteur de niche, qu’il faut cependant garder à l’œil !
