Seconde main : quand le design nait de l’ancien

Académie des Arts Appliqués

Intéréssé pour intégrer l'école et devenir un futur designer ?

(Re)popularisé depuis quelques années, le shopping de seconde main est aujourd’hui une pratique incontournable dans le secteur du design. Majoritairement ancré dans le secteur de la mode avec l’émergence de nouvelles plateformes ou encore de l’upcycling, se tourner vers d’anciennes pièces est aujourd’hui un must have dans d’autres branches du design, comme l’aménagement d’intérieur par exemple.

 

 

Bien que très en vogue sur les réseaux sociaux depuis quelques mois et mis en avant de nombreux créateurs de contenus, la seconde main n’en est pour autant pas à son coup d’essai ! En effet, la pratique, qui vise à réduire le coût financier et environnemental de ses achats, remonte à plusieurs dizaines d’années. Dans le secteur de la mode, les frippes font désormais de l’ombre aux enseignes de prêt-à-porter mais quelle est leur histoire ? Au Moyen-Âge, le prêt-à-porter n’existe pas tel qu’on le connaît aujourd’hui, il s’agissait plutôt de quelques créations réalisées sur mesure pour la cour. Déjà à cette époque, il arrivait que certains maîtres fassent don de leurs vêtements usagés à leurs serviteurs. Le terme de frippe tient d’ailleurs son origine de cette époque et fait référence à Freppe, en vieux français, qui désigne un chiffon ou encore un vêtement en lambeau. Au fil du temps, le secteur de la mode se démocratise et cette dernière devient de plus en plus accessible aux différentes castes, laissant de côté cette idée de don et de réutilisation du vêtement. Pendant quelques années, c’est même tout l’inverse qui se produit et ces vêtements « en lambeau » sont davantage dénigrés. Passés de mode, abimés, déjà portés par autrui, on ne s’intéresse plus à ces morceaux de tissus.

Image de jcomp sur Freepik

Cependant, depuis quelques années, on assiste à la renaissance de la seconde main textile ! Suite logique de la prise de conscience de l’impact environnemental de la production de vêtements et du coût financier de ceux-ci, de plus en plus de personnes se tournent vers les vêtements de seconde main. Dans un premier temps, ce sont les brocantes et autres foires aux vêtements qui séduisent. Puis, les frippes reviennent sur le devant de la scène avec des boutiques dédiées uniquement à l’achat de vêtements de seconde main. Plus encore, des plateformes sont créées avec pour seul et unique but de mettre en relation acheteurs et vendeurs de ces articles usagés. Vinted, société lancée en 2008, regroupe aujourd’hui plus de 50 millions de membres et son célèbre « Tu ne le portes plus ? Vends le » est connu de tous. Le secteur de la haute couture est également impacté par ce marché de la seconde main, avec notamment Vestiaire Collective, qui fonctionne sur le même principe que Vinted mais cette fois dédié aux vêtements, accessoires et pièces de luxe. Ainsi, les initiatives se multiplient, permettant à la seconde main de revenir en force, aux côtés d’un petit nouveau : l’upcycling ! Pratique phare de ces dernières années, l’upcycling consiste à réutiliser ses anciennes pièces (ou de nouvelles pièces shoppées en frippes) pour en créer de nouvelles et leur donner une nouvelle vie. Cependant, créer un upcycling dans les règles de l’art n’est pas simple, on vous dévoile toutes nos astuces juste ici !

Souvent associée au secteur de la mode, la seconde main est pourtant un mouvement bien plus général qui peut s’adapter à de nombreuses autres pratiques. Parmi elles, la décoration d’intérieure. En effet, qu’il s’agisse d’une volonté d’apporter une touche vintage à son intérieur ou simplement d’économiser quelques euros, la seconde main est belle et bien présente dans nos foyers, et ce depuis plusieurs années ! Leader en la matière, Leboncoin, site web fondé en 2006, est une mine d’or pour trouver des meubles de seconde main. Les brocantes sont également une très bonne alternative et permettent parfois de dénicher quelques trésors. Accessoires pour ajouter une petite touche à votre intérieur ou grosses pièces, telles que des buffets par exemple, il y en a pour tous les goûts.

Une chose est sure, notre manière de consommer est étroitement liée à nos convictions personnelles et à l’heure de la prise de conscience environnementale de nos sociétés, comment passer à côté de ces pratiques ?